Moins d’impôts de production… pour mieux relocaliser

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Bruno Le Maire chiffre la baisse des impôts de production en faveur des entreprises annoncée par le Premier ministre.

Soulager nos entreprises. C’est le maître mot du gouvernement en vue de relancer l’activité économique et rebondir après la crise covid-19. Lors de son interview du 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé un plan massif de relance « d’au moins 100 milliards d’euros » supplémentaires dès la rentrée. Mercredi, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a chiffré la baisse – à hauteur de 20 milliards d’euros sur deux ans –, des impôts  de production. Avec pour ambition de relocaliser nos activités.

Nouveau soulagement en faveur de nos entrepreneur.euses. Après les multiples plans sectoriels successifs, le plan global de relance à la rentrée, Bruno Le Maire a annoncé une réduction des impôts de production de 20 milliards d’euros pour nos entreprises. Une mesure qui serait décomposée sur deux ans : moins 10 milliards pour 2021, idem pour 2022. Pas négligeable lorsque l’on sait que le produit annuel de ces impôts représente environ 70 milliards d’euros. Sans préciser quels impôts diminueraient, il demeure fort probable que l’exécutif s’attaque soit à la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises), soit à la C3S (contribution sociale de solidarité des sociétés).

 Prioriser la relocalisation
Cette baisse massive des impôts de production symbolise la volonté de nos dirigeants de relocaliser l’activité. C’est le souhait de Bruno Le Maire : « Depuis vingt ans, nous avons laissé partir notre industrie, il y a eu des délocalisations massives : nous voulons relocaliser notre industrie pour être souverain sur les médicaments, sur l’automobile, sur l’aéronautique. » Pour rappel, la France se révèle spécialiste de la lourde fiscalité imposée aux sociétés. D’après le think thank Institut Montaigne et le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (Meti), les impôts de production représentent un quart de la fiscalité totale assumée par les entreprises (au 2e rang européen derrière la Suède). Faire en sorte que produire en France devienne moins cher et ne soit pas un frein pour les entreprises. Mieux, que notre pays devienne l’un des plus attractifs en matière d’investissement.

Le ministre de l’Économie a même comparé l’hexagone à l’Allemagne : « Si vous voulez que les entreprises industrielles s’installent sur les territoires, il ne faut pas qu’elles paient avant même qu’elles fassent des bénéfices, cinq fois plus d’impôts de production qu’en Allemagne. » Après avoir calqué un plan de relance plus global sur le modèle allemand, Bruno Le Maire semblerait, lui aussi, piocher dans ce qu’il se fait chez nos voisins. Notre « nouveau chemin » prôné par le Président de la République s’avère en réalité tout tracé. Et n’a besoin que d’un seul petit pas de côté. GW.

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