Emmanuel Le Roch, Procos « Je suis persuadé que les candidats à la franchise seront de plus en plus nombreux »

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Au rang des organes de représentation et de développement des réseaux de franchise, Procos fédère le commerce spécialisé. Soit plus de 300 enseignes adhérentes, quelque 60 000 points de ventes et 750 000 emplois. Des enseignes développées en franchise, oui, mais aussi en succursales et en coopératives. Une fédération de mixage du commerce associé en somme. À l’heure d’une rentrée 2021 placée sous le signe de la reprise et de la résilience, Emmanuel Le Roch, délégué général de Procos, fait le bilan d’une période troublée. Et se tourne déjà vers l’après.

Comment Procos accompagne-t-elle ses enseignes adhérentes ?

Nous sommes une association qui regroupe 300 enseignes et réseaux de tous les secteurs du commerce à l’exception de la grande distribution alimentaire. Nos réseaux adhérents exercent sous toutes les formes juridiques, soit en succursales, soit en franchise, soit en coopérative. Nous représentons tous les types de secteurs et tous les types d’enseignes de tailles variées et à des degrés de maturité et de développement hétérogènes.

Culturellement, notre rôle s’est construit autour de ce qui est lié à l’analyse de la relation entre commerces et territoires. Il s’agit de mesurer l’efficacité des commerces dans chacun des territoires avec des indicateurs. Nous travaillons donc sur le développement et le maillage des enseignes. Ainsi que sur la transformation des commerces, la transformation tant numérique que responsable et durable.

L’année et demie que les réseaux viennent de vivre, comment la définiriez-vous ?

Si nous devions dresser un bilan d’étape, je dirais qu’il faut relever ce qui est admirable dans cette crise. Cette période a renforcé tout l’intérêt de travailler ensemble et d’être collectif. On a vu une accélération importante des capacités d’adaptation des enseignes, qui ont dû se réinventer. De quoi témoigner des capacités d’innovation, de résistance et de résilience de nos réseaux et des femmes et hommes qui les composent.

Il faut préciser que tous les secteurs n’ont pas subi la crise de la même façon. Le télétravail est devenu un sujet très fort, qui profite à certains. Il existe une appétence réaffirmée pour les produits d’équipement de la maison notamment. A contrario, les secteurs de l’équipement de la personne – habillement, beauté, santé… – ont traversé des temps plus difficiles.

Le modèle de la franchise a joué son rôle ?

Je pense effectivement qu’avec la transformation numérique et la transformation RSE, avec en plus ce contexte de crise de la covid, appartenir à un collectif qui a des capacités d’investissement et d’innovation, c’est un plus, c’est certain. Travailler au sein d’un réseau est plus protecteur et rassurant. On peut donc dire que la franchise en général ressort renforcée. Et la notion de proximité et d’ancrage dans le local constitue des dynamiques de partenariats, un vrai « plus » pour les enseignes pour s’adapter et assurer leur présence sur les territoires.

L’heure est à la reprise, où en sont les réseaux ?

Ce qui est sûr, c’est que la capacité de recrutement des réseaux a été très impactée par la covid. Il n’y avait plus de salons professionnels. Avec Franchise Expo, on voit à quel point ce genre de rencontres est primordial. Le contexte actuel est un moment de reprise d’activité et d’expansion. Je suis persuadé que les candidats à la franchise vont être de plus en plus nombreux. La covid a entraîné le souhait chez beaucoup de changer de vie, de se reconvertir, de vivre ailleurs. La franchise est une solution. La période est charnière pour la relance en général, et je l’imagine dynamique.

À quoi peut-on s’atteindre dans les prochains mois ?

Parmi les points positifs, figure la bonne santé générale des commerces. Malgré l’essor indéniable de l’e-commerce, à chaque fois que les magasins ont rouvert, ils ont fait le plein. Dès que les gens peuvent aller en magasins ils y vont. Les secteurs du commerce spécialisé sont dépendants de la consommation qui a été fragilisée ces derniers mois. Il émerge un sujet de confiance : est-ce que les gens vont estimer que le degré de sécurité est suffisant pour reprendre leur consommation « habituelle » ? Je pense que oui. Si la situation sanitaire ne s’aggrave pas, nous connaîtrons une belle fin d’année.

Propos recueillis par Adam Belghiti Alaoui

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