Fabien Dubos, franchisé Burger King

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Qui a dit que les sportifs ne faisaient pas de bons chefs d’entreprise ? Après une belle carrière sur les parquets de basket de première division, Fabien Dubos a soigné sa reconversion et fait le grand saut dans le bassin de l’entrepreneuriat, sans hésitation. Son choix : la restauration rapide en franchise. Après 13 ans en tant que franchisé Quick et Burger King, le pari est réussi.

Quand il s’agit de qualifier la fin de carrière d’un sportif de haut niveau, l’expression « petite mort » revient souvent. En ce qui concerne Fabien Dubos, c’eût été à tort. Sans attendre son retrait définitif des parquets des terrains de basket, l’ancien joueur a longuement mûri son projet de reconversion. Pour celui qui compte quelque 37 sélections en équipe de France A, le projet est clair : réinvestir l’argent gagné en tant que sportif dans un projet d’entrepreneuriat durable. Aujourd’hui, il est l’un des franchisés français de Burger King, le géant qui compte plus de 13 000 restaurants répartis dans 88 pays, dont plus de 350 en France. Depuis le retour de l’enseigne dans l’hexagone en 2012 (le groupe s’était retiré en 1997 en raison d’une faible rentabilité) et son rachat de Quick en 2015, le « roi du burger » ouvre en moyenne un nouveau restaurant tous les quatre jours, entre transformations de sites Quick et sites Burger King, plus la création de nouveaux restaurants.

Beaucoup de franchisés actuels du groupe se sont lancés du temps de « l’époque Quick ». C’est le cas de Fabien Dubos, qui a ouvert son premier restaurant Quick en 2007, fort d’un parcours et d’un profil atypique.

Du sport de haut niveau à la franchise, il n’y a qu’un pas

Fabien Dubos le dit lui-même : « Mon profil est atypique, j’étais basketteur professionnel, donc loin des critères de franchisable a priori quand beaucoup de mes confrères sont issus de la grande distribution, mais mon profil a plu au franchiseur, et ça porte ses fruits aujourd’hui. » À l’heure de penser à la reconversion et de préparer l’après « paniers », notre franchisé a beaucoup réfléchi, peu hésité. Très vite, la franchise est apparue comme le rebond idéal : « J’avais de l’argent de côté, la volonté d’être mon propre patron. La franchise m’a tout de suite séduit et ça me correspondait. Je n’avais pas de concept original à faire valoir, donc intégrer un réseau était la solution. » Un tour au Salon de la Franchise plus tard, Fabien Dubos, alors encore joueur professionnel, postule auprès de plusieurs enseignes de restauration rapide, séduit par le concept et par les perspectives du marché, et convaincu après des échanges avec des franchisé.es. Le projet était de se lancer dans sa carrière d’entrepreneur deux ou trois ans après sa retraite sportive, mais la proposition immédiate de Quick a rebattu la donne. « Ils me proposaient de commencer tout de suite, j’ai donc dû prendre une décision : soit continuer de jouer au basket, soit saisir l’opportunité tout de suite. J’étais sur la fin de ma carrière, je n’ai pas longtemps hésité », explique Fabien Dubos. Du haut de ses 2 mètres 07, le basketteur se lance en 2007 et devient jeune franchisé Quick. Treize ans plus tard, il se félicite de son choix.

Reconversion réussie

Bien qu’anxieux au moment d’entamer sa nouvelle carrière, Fabien Dubos a bien mûri son projet. Aujourd’hui, il possède quatre restaurants sur Perpignan et sa banlieue, dont trois Burger King et un Quick qui sera transformé l’année prochaine. Chaque restaurant emploie entre 30 et 70 salariés, selon l’emplacement et les résultats. À l’origine franchisé Quick, l’entrepreneur passe rapidement sous enseigne Burger King après le rachat de la marque belge. La transition se fait en douceur, il transforme son premier restaurant en Burger King en 2017. Malgré le « stress de la transition de marques », Fabien Dubos loue aujourd’hui ses liens avec son réseau : « Notre référent régional vient nous voir régulièrement pour nous contrôler, mais également pour faire le bilan du business, ils sont là au quotidien pour nous challenger. » Un entraîneur, en quelque sorte ? Un contact permanent d’autant plus important, en cette période de crise sanitaire.

L’expérience du haut niveau est, pour notre ancien sportif, un atout majeur pour affronter le quotidien d’un entrepreneur. Il le dit lui-même : « Les sportifs se retrouvent dans des situations permanentes de stress, d’objectifs, de pression, j’ai connu plusieurs types de management dont je me suis inspiré et dont je m’inspire aujourd’hui pour le management de mes équipes. » Pour lui, aucun doute, « il y a une corrélation directe entre le quotidien d’un sportif de haut niveau et celui d’un entrepreneur ». Au nom d’une carrière de franchisé désormais aussi longue que sa carrière sportive, Fabien Dubos l’affirme haut et fort : « Si c’était à refaire je le referais 10 000 fois. »

Adam Belghiti Alaoui

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité